Chaque été, et jusqu’à la fin du mois d’octobre, un haricot blanc fait son apparition sur les étals des marchés. Son petit nom ? Le Coco de Paimpol ! L’un des produits phares de la Destination Baie de Saint-Brieuc - Paimpol - Les Caps, peut s’enorgueillir de faire rayonner notre territoire depuis plus de 20 ans grâce son label AOP. Pour en savoir un peu plus sur cette légumineuse, direction Pléhédel avec Hervé Guézou, producteur de cocos.
Une culture récente
Si l’on ne présente plus le Coco de Paimpol, j’apprends toutefois avec surprise que sa culture sur les terres costarmoricaines est relativement récente. Il fait son apparition en 1928, lorsqu’un marin le ramène d’Amérique latine dans ses bagages avant de le semer dans son jardin. Et ce n’est que dans les années 1960, que sa culture quitte alors le cadre confidentiel des familles paimpolaises et se développe auprès des agriculteurs locaux.
Son agréable petit goût de noisette lui assure rapidement un franc succès qui lui vaut d’être reconnu dans toute la France et par les plus grands chefs, et le conduit ainsi à la labellisation AOC et AOP depuis plus de 20 ans. Une belle récompense pour ses 220 producteurs fiers des 6 tonnes de cocos produites chaque année !
Une récolte de qualité
Dans le calme, cela s’active dans le champ d’Hervé. Les beaux jours ont permis à la légumineuse d’arriver très vite à maturité et il ne faut pas perdre de temps : l’hectare dans lequel nous nous trouvons doit être fait en 3 jours, sous peine de perdre une partie de la production.
Semés entre la mi-avril et le début du mois de juillet, les cocos sont ramassés de la mi-juillet à la mi-octobre, après environ 90 jours de pousse. La gousse est jaune pâle, marbrée de violet, et remplie d’appétissants grains bien gonflés. Vient alors le temps des plumeurs. Ce drôle de nom est celui des petites mains agiles qui, tout autour de moi, arrachent les plants, en font des bouquets avant de sélectionner minutieusement les plus belles gousses, celles qui seront sur les étals dès le lendemain. J’observe avec attention le geste sûr et posé de ces nombreux habitués qui viennent, pour certains, depuis près de 20 ans à ce rendez-vous immanquable.
Et cet aliment de qualité a ses fidèles sur les marchés, comme me l’explique Hervé. Les consommateurs achètent, écossent (le coco, ça se mérite !) et congèlent les grains afin de profiter de cette légumineuse qui se marie aussi bien avec une viande qu’un poisson, tout au long de l’hiver. Et côté préparation, ce haricot demi-sec présente tous les avantages : pas de trempage, une cuisson rapide pour un résultat fondant et unique… comme j’ai pu le constater en réalisant cette petite recette simple et goûteuse :
Difficile de passer à côté de ce haricot qui se déguste à toutes les sauces : chaud, froid, en salade ou en mousse… on a tous une raison de craquer pour ce coco !
Source et crédit photo : Baie du Tourisme de Saint-Brieuc