L’origine de Langueux
Les historiens ne s’accordent pas sur l’origine exacte du nom de la commune ; retenons celle évoquée dans le livre relatant l’histoire de Langueux (*) : « dans la première moitié du Ve siècle, à l’époque où le moine Brieuc débarquait dans son « auge de pierre », un dénommé Fracan abordait nos contrées. »
« Parmi ses enfants, on cite Guénolé, fondateur de la célèbre abbaye de Landevennec, dans le Finistère, puis Guethenoc. Ce dernier aurait donné son nom à Langueux qui s’appelait au XIIIe siècle « Lan-Guethenoc » et à Trégueux qui s’appelait à la même époque « Tref-Guethenoc ».
Rappelons qu’en Bretagne « Plou », « Lan » et « Tref, tré, trève » sont les anciennes subdivisions territoriales fondées par les missionnaires Gallois et Irlandais ; de ces paroisses primitives, Ploufragan, Langueux et Trégueux tirent leurs noms, à l’instar de centaines de communes bretonnes.
Oignons, carottes et compagnies
Bénéficiant d’un climat tempéré et de terres d’une richesse exceptionnelle, les Langueusiens se lancèrent dans le maraîchage à partir de la moitié du XIXe siècle.
Bien évidemment, cultures et techniques évoluèrent au fil du temps ; et si oignons, carottes, plants de choux sont restés dans la mémoire collective, on ne peut oublier les expériences de culture d’haricots, pois roux, mais aussi prunes et… moutarde !
La surchampterie
Très tôt, les maraîchers langueusiens prirent l’habitude de commercialiser leur récolte au porte à porte dans toute la campagne bretonne, en charrette à cheval. Seuls les plants de choux étaient vendus ; oignons et carottes étaient échangés contre des céréales revendus sur la place du « marché au Blé » à Saint-Brieuc (aujourd’hui place de la Résistance, près de la poste).
La surchampterie prit une nouvelle dimension avec l’apparition du chemin de fer : les maraîchers pouvaient s’absenter plusieurs mois, se faisant expédier de la marchandise au fur et à mesure de leurs besoins.
Le sel de la vie
La production de sel en Baie de Saint-Brieuc est attestée dès le début du second millénaire. Les salines de Langueux connaîtront leur apogée de la Révolution à la moitié du XIXe siècle. En effet, en 1832, Langueux compte 49 des 53 salines de l’Anse, produisant près de 250 tonnes de sel.
La technique mise en œuvre pour produire « l’or blanc » des Grèves est la méthode dite « ignigène » : évaporation de l’eau de mer sous l’action, non pas du soleil, mais du feu (du latin ignis : le feu) ; des solutions d’eau saturées en sel sont chauffées par les sauniers jusqu’à l’obtention de pains de sel, mis ensuite à égoutter dans des paniers.
L’exploitation du sel s’éteint au tout début de la deuxième moitié du du XIXe siècle.
La briqueterie de Saint-Ilan
Fondées en 1864 par Olivier du Clésieux (il sera Maire de Langueux de 1871 à 1904), les « Tuileries et Briqueteries de Saint-Ilan » emploieront jusqu’à plus de 100 ouvriers. L’argile était – pour partie – extraite d’une carrière située à proximité immédiate ; quant aux produits finis (briques, tuiles, pierres reconstituées, faîtières, faîteaux), ils étaient livrées sur toute la France par route, rail et plus rarement par mer.
Après 6 ans d’inactivité forcée, la briqueterie ferma définitivement ses portes en 1947 ; les deux grandes cheminées ont, quant à elles, survécu jusque dans les années 70.
Un musée pour faire revivre le passé de la Baie : « La Briqueterie »
En juin 2002 s’est ouvert un espace-mémoire pour conserver et perpétuer le riche passé de Langueux : Tuileries et Briqueteries de Saint-Ilan, Petit Train des Côtes du Nord, tradition maraîchère, pêche à pied, salines, etc.
Ouvert de juin à fin décembre.
La Briqueterie c’est aussi :
- Des expositions temporaires accueillant des artistes contemporains,
- Des ateliers « poterie » pour enfants et adultes,
- Diverses animations.
Parc de Boutdeville à Langueux
Tel. 02 96 633 666
Courriel : briqueterie@saintbrieuc-agglo.fr
Source et crédit photo : Site internet de la ville de Langueux